dimanche 10 décembre 2006

Sevran raciste, ce n'est pas une fable


Je pensais sincèrement qu'après les propos de Georges Frêche je n'aurais plus à intervenir sur ce type de sujet. Mais la réalité est beaucoup plus cruelle que mes désirs!

Pascal Sevran , animateur de la chaîne publique France 2, fait preuve dans son dernier livre, d'un racisme primaire, indigne et infâme pour un représentant du service public.

En effet dans "Le privilège des jonquilles" il dit "Le Niger. Safari Photo insoutenable. Des enfants on en ramasse à la pelle dans ce pays ( est-ce un pays ou un cimetière?) ou le taux de fécondité des femmes est le plus élevé au monde. Neuf enfants en moyenne par couple. Un carnage. Les coupables sont facilement identifiables, ils signent leurs crimes en copulant à tout-va. La mort est au bout de leur bite. Ils peuvent continuer puisque ça les amuse..."

Quand cela va t-il s'arrêter? Les verrous se lèvent un à un, l'autre, le différent, l'étranger est désigné comme le responsable de tous les maux de la société.

Il suffit! Je m'associe au Parti Socialiste qui demande à Monsieur de Carolis, président du groupe France télévision, de prendre les mesures nécessaires pour que Monsieur Sevran soit sanctionné. Ne pas le faire serait cautionner ces dérapages.

Un peu de poésie dans ce monde de brute. Méditons la fable de Jean de La Fontaine « Les animaux malades de la peste ».


Une belle fable vaut mieux qu'un long discours.


« Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »


Les animaux malades de la peste, Jean de la Fontaine

jeudi 30 novembre 2006

La récidive de trop

Après la polémique sur les Harkis, Monsieur Frêche récidive avec l’équipe de France de football et relance le débat sur la discrimination positive. Doit-on mettre en oeuvre des politiques spécifiques pour que les “français de souche” accèdent à la fameuse équipe de France? Dans les années 80 nous étions heureux lorsque Platini, Gires ou Rocheteau nous faisaient gagner. Personne ne s’attachait à la couleur de la peau du joueur, mais seulement à son son talent et à sa capacité à nous mener à la victoire. Celle-ci serait-elle moins noble parce que les joueurs sont de couleur? Pourtant, en 1998, des millions de français fêtaient sur les Champs Elysées la victoire du modèle d’intégration à la française car Zinedine Zidane, Lilian Thuram, Marcel Dessailly nous avaient fais Champions du monde.

Les propos de Georges Frêche interrogent notre modèle républicain, la définition de la nationalité et de la citoyenneté. Etre français, cela renvoit-il nécessairement à la notion d’appartenance ethnique ? Je ne le pense pas, être français c’est intégrer les valeurs de la république, la laïcité, la démocratie, et surtout de partager une culture commune transmise par l’Ecole. La France du XXI ème siécle est colorée, diverse, ce qui caractérise sa modernité. Etre français ce n’est pas être “blanc” ou “noir” car cela insinuerait que nous acceptions la notion de “race” comme fondement de notre identité commune.

Si telle est sa définition alors les noirs, les arabes, les asiatiques ... ne peuvent pas accéder à la nationalité. Doit-on enlever la nationalité des citoyens des territoires d’outre-mers, des enfants d’immigrés? Doit-on proposer l’indépendance de la Martinique , la Réunion, la Guadeloupe... Accepter le caractère bigaré de notre société, c’est assumer notre Histoire.

Notre citoyenneté est basée sur le principe du sol et non pas du sang, comme dans d’autres pays européens. C’est notre patrimoine, notre exception, et la remettre en cause, c’est d’une part être antirépublicain, et d’autre part méconnaître le fondement de la Nation.

Notre devoir en tant qu’élu(e)s socialistes est de défendre ce postulat et non pas de le renier. Coutumier de ce type de langage, il fait echo aux idées d’extrême droite, dont la conception de la nationalité introduit une catégorisation des personnes selon leurs appartenances. Cette opinion pernicieuse menace de se diffuser dans l’esprit de nos concitoyens. Elle contribue à la segmentation et remet en cause l’unité de la République. Etre socialiste n’autorise pas de se dédouanner de ce fondement.

mercredi 22 novembre 2006

40 jours pour convaincre

Inciter, convaincre, voici la tâche qui nous attend ces prochaines semaines.

Comme moi vous devez avoir des voisins, des connaissances, des amis ou tout simplement des concitoyens qui ne sont par encore inscrits sur les listes électorales.

Les raisons qu’ils invoquent pour ne pas faire la démarche sont nombreuses, la perte de confiance vis à vis du politique, la perplexité de l’utilité d’un tel acte, le manque d’espoir, de perspective d’avenir ou le manque d’information amènent un certain nombre de Français à se désintéresser de la vie de la cité.

Ils nous restent donc 40 jours pour les convaincre de s’inscrire sur les listes électorales.

Voici 10 bonnes raisons de les y encourager:

Vous faire entendre !

La démocratie vous attend !

Voter c’est résister !

Les anciens se sont battus pour ce droit !

Les femmes l’ont acquis il y a peu de temps !

Faire en sorte que vos valeurs soient représentées !

Choisir votre modèle de société !

Décider dans quelle France vous voulez vivre !

Votre voix est précieuse !

Pour que le 21 avril 2002 ne se reproduise pas !


Pour vous inscrire, rendez-vous dans votre mairie avant le 31 décembre.


A très bientôt dans les bureaux de vote !

Pour plus d’info : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/N362.xhtml

lundi 20 novembre 2006

C’est parti !

A l'heure de la démocratie participative, et deux ans après mon élection au Conseil Régional d' Aquitaine comme élue déléguée à la Politique de la ville et en charge la lutte contre les discriminations, je décide d'ouvrir mon blog.

Il est temps de vous faire part de mon travail à la Région et à l’association des Régions de France dont je préside la Commission « Lutte contre les discriminations et l’égalité » de partager avec vous mes idées.


Un dialogue entre une jeune élue rendant compte du travail qu'elle effectue, informant régulièrement du mandat que vous m'avez confié, et les citoyens qui l'ont élue me séduit.
Après réflexion, je ne tiendrai pas ce blog comme un journal intime. Je ne détaillerai pas mes faits et gestes mais je m'attacherai à développer mon activité de conseillère régionale, mes pensées, mes réflexions sur un certain nombre de sujets qui me tiennent à cœur. Je réagirai à l'actualité.
Vous ne me verrez donc pas en photos avec Zinedine Zidane ou Brad Pitt! A très vite!